La période de l’adolescence représente une transition, une période parfois périlleuse de changement qui peut être source de mal-être et de souffrance.

L’agressivité, la violence, l’opposition, le repli sur soi, la tristesse, l’addiction, les troubles alimentaires, les troubles du sommeil, l’anxiété, l’échec scolaire sont parmi les symptômes qui peuvent s’exprimer pendant cette période sensible de transformation.

L’adulte peut se trouver désemparé, démuni, destabilisé par ces manifestations à la fois comportementales et émotionnelles souvent contradictoires.

Elles imposent à la famille un réajustement, une renégociation de son fonctionnement qui devra prendre en compte les besoins propres de chacun pour trouver un nouvel équilibre.

En thérapie systémique, j’accompagne l’adolescent mais aussi sa famille à décoder ces comportements en les appréhendant comme des messages, comme une forme de communication spécifique à leur famille. Ensemble, nous irons explorer le contexte dans lequel ces comportements émergent et mettrons en lumière les besoins de chacun afin qu’ils trouvent ensemble une nouvelle façon de fonctionner plus harmonieuse.

« Mais l’homme, en général, n’est pas fait pour rester toujours dans l’enfance. Il en sort au temps prescrit par la nature ; et ce moment de crise, bien qu’assez court, a de longues influences.
Comme le mugissement de la mer précède de loin la tempête, cette orageuse révolution s’annonce par le murmure des passions naissantes ; une fermentation sourde avertit de l’approche du danger. Un changement dans l’humeur, des emportements fréquents, une continuelle agitation d’esprit, rendent l’enfant presque indisciplinable. Il devient sourd à la voix qui le rendait docile ; c’est un lion dans sa fièvre ; il méconnaît son guide, il ne veut plus être gouverné. (…)
C’est ici la seconde naissance dont j’ai parlé ; c’est ici que l’homme naît véritablement à la vie, et que rien d’humain n’est étranger à lui. Jusqu’ici nos soins n’ont été que des jeux d’enfant ; ils ne prennent qu’à présent une véritable importance. » Jean-Jacques Rousseau dans l’Emile (1762, Livre quatrième).